Le 1er mai était soulignée la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs un peu partout dans le monde.
Au Mali, il s’agissait de l’occasion pour les enseignantes et enseignants du secteur privé de former un premier syndicat pour défendre leurs droits et réclamer de meilleures conditions de travail. Il s’agit d’une initiative qui fait office de première dans ce pays et il est important de souligner notre solidarité avec tous les précaires de l’enseignement et de saluer ce genre d’initiative.
En France, le Président Macron profitait de l’occasion pour souligner « la fête de ceux qui aiment le travail », une déclaration quelque peu maladroite ou insensible considérant le climat actuel dans son pays… Déclaration d’ailleurs qui n’a pas manqué de faire réagir beaucoup de personnes.
Ironiquement, chez nous au Québec, cette journée coïncidait aussi avec la hausse du salaire minimum à 12,50$/heure. S’il s’agit d’un pas en avant pour les plus précaires des travailleuses et travailleurs, cela est malheureusement bien peu pour leur permettre de se sortir de la pauvreté et de vivre dignement.
Du côté de notre centrale syndicale, la CSN, le conflit qui oppose la TÉLUQ et le Syndicat des tutrices et tuteurs de la télé-université se poursuit toujours et les employés de l’aluminerie de Bécancour sont en lockout depuis plus de 15 mois à cause d’un conflit contre leur employeur, Rio Tinto et Alcoa. Dans les deux cas, on a tenté du côté de la partie patronale de remplacer les travailleuses et les travailleurs par de la sous-traitance ou des scabs.
Si certains semblent ne pas avoir compris la nature de cette journée, force est de constater que la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs n’est non seulement pas une journée de célébration, mais plutôt une journée de lutte, importante pour rappeler à la société dans laquelle nous vivons qu’il faut continuer à mener nos combats en toute solidarité.