Lors de la dernière rencontre de négociation, l’employeur a annoncé qu’il s’apprêtait à déposer des offres globales dans les prochains jours. Les membres de notre comité ont compris qu’il demandait qu’elles soient présentées aux membres en assemblée générale. Le lendemain les émissaires patronaux rappelaient pour préciser que ce n’était pas une demande officielle mais plutôt un souhait. Mésentente ou volte-face ? Laissons le bénéfice du doute aux deux parties. Il n’en demeure pas moins que cette démarche patronale marque un tournant dans le déroulement des négociations, un certain durcissement qui nécessitera une réponse syndicale. Cette réponse devra venir de l’assemblée générale du 28 septembre. Le moment approche où nous devrons faire un choix entre se contenter de peu ou se tenir debout pour avoir plus. Je vous laisse sur le rappel d’une citation de l’ex-président de la CSN, Marcel Pépin (1926-2000), toujours fort à propos. «Il ne m’apparaît pas possible d’inventer une nouvelle approche de résolution des conflits de travail sans un bon rapport de force. Dans ce métier, il ne suffit pas d’avoir raison, encore faut-il avoir la force d’avoir raison.»
Richard Bousquet
Vice-président à l’information du SCCUQ