Entre vous et moi


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L’UQAM vient d’adhérer au portail Leading Boards, tout comme les universités de Montréal et Laval. Une solution «zéro papier» pour ces conseils d’administration et autres instances institutionnelles. Une solution qui se justifie très bien sous un angle environnemental. Les documents ne seront pas imprimables, mais seront facilement accessibles et annotables… pour celles et ceux qui auront un code d’accès. Et c’est là que la culture de la confidentialité bien installée à l’UQAM tourne à la paranoïa. Dans le cas de certains documents nominatifs c’est compréhensible. Dans le cas d’un contrat comme celui avec l’agence Garda, c’est plus ou moins grave car il est possible d’aller le chercher sur un site gouvernemental. Dans un cas comme celui du Plan de résorption du déficit 2016-2019 ou du budget de l’institution, la situation devient carrément indécente. La culture de la confidentialité tourne à la paranoïa parce qu’avant il y avait des fuites moralement acceptables alors qu’avec le portail Leading Boards, l’UQAM pourra retracer l’ordinateur d’où vient la fuite et taper sur les doigts de la fautive ou du fautif. Il est plus que temps que les grands médias, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec et le gouvernement s’en mèlent. La dérive vers la grande noirceur a des limites que le droit d’accès à l’information doit régir. Et dire que le conseil d’administration de l’UQAM est président par Mme Lise Bissonnette…

Richard Bousquet
Vice-président à l’info du SCCUQ