Je suis allé au rassemblement devant le cégep du Vieux-Montréal jeudi midi pour protester contre les nouvelles mesures d’austérité dans le milieu collégial. En pratique ça veut dire des établissements aux installations désuètes, des budgets d’infrastructures amputés de moitié, des travaux de réparation stoppés net ou reportés et de nouveaux livres qu’on n’achète plus… Ce à quoi s’ajoute un gel d’embauche de certaines catégories de personnel de soutien et professionnel des cégeps. De telles décisions ne peuvent qu’avoir des répercussions sur la formation des étudiantes et étudiants à qui nous enseignerons par la suite… avec leurs carences. Quelques collègues et moi nous sommes joints à la grande majorité des profs et autres employé-e-s du cégep. Une participation qui faisait rêver à celle que nous devrions avoir le 2 décembre. Soit dit en passant, lorsque l’UQAM verse une enveloppe budgétaire aux profs pour concevoir des cours en ligne et dit aux personnes chargées de cours « faites-le bénévolement », ne serait-elle pas en train de perpétuer deux classes d’enseignants?
Au même moment, d’autres représentantes du SPPEUQAM se joignaient à la manifestation du SÉTUE qui donnait le coup d’envoi à leur négo. Les employé-e-s étudiant-e-s en ont assez de la précarité et d’être traité-e-s comme des auxiliaires de seconde zone, étant les moins bien payé-e-s de Montréal. Cela vous semble familier? Nos collègues ont déambulé dans les corridors de l’UQAM en scandant avec le SÉTUE : « Le spectre de la négociation hante l’UQAM ». À vrai dire, le spectre des négociations hante en effet l’UQAM et il est grand temps de démontrer que l’UQAM est à nous!
Bonne lecture,
Richard Bousquet
Vice-président à l’info du SPPEUQAM