La campagne électorale fédérale survient dans un contexte où le Canada cherche à conclure trois accords de libre-échange majeurs : l’Accord économique et commercial global (AÉCG) avec l’Union européenne, le Partenariat transpacifique (PTP) avec 11 autres pays bordant l’océan Pacifique et, plus récemment, l’Accord sur le commerce des services (ACS) avec une cinquantaine de pays se présentant comme les «pays amis des services», en marge de l’OMC. «L’AÉCG, le PTP et l’ACS auront de profondes répercussions sur les sociétés canadienne et québécoise ainsi que sur le pouvoir des divers paliers de gouvernement d’adopter des lois et règlements pour l’intérêt public. Les négociations se déroulent dans un secret sans précédent, à l’insu de la population et même des parlementaires. Ça ne peut plus durer», affirme Pierre-Yves Serinet, coordonnateur du Réseau québécois sur l’intégration continentale.