Des étudiants menacent de bouder les pollueurs


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À bon entendeur : les étudiants universitaires disposent d’un pouvoir énorme, celui de choisir l’entreprise où ils travailleront. Grâce à ce levier, ils peuvent rompre l’inertie des sociétés privées qui n’agissent pas en adéquation avec la gravité de la crise climatique, croit Corentin Bisot, un étudiant français qui a lancé un manifeste sur ce thème l’automne dernier et qui était de passage à Montréal ces jours-ci.

Dans le Manifeste étudiant pour un réveil écologique, signé jusqu’à maintenant par 27 819 étudiants inscrits à plus de 300 établissements d’enseignement supérieur en France, les rédacteurs expriment leur détermination à changer un système économique en lequel ils ne croient plus. « Face à l’ampleur du défi, nous avons conscience que les engagements individuels, bien que louables, ne suffiront pas, peut-on lire dans le texte. En effet, à quoi cela rime-t-il de se déplacer à vélo, quand on travaille par ailleurs pour une entreprise dont l’activité contribue à l’accélération du changement climatique ou de l’épuisement des ressources ? »

« Est-ce que, en donnant son énergie de 9 h à 17 h tous les jours, on travaille vraiment dans son propre intérêt — même si on touche un salaire à la fin — en sachant qu’à long terme, on est peut-être en train de se tirer une balle dans le pied ? » demande Corentin Bisot en entrevue avec Le Devoir. Cet étudiant de troisième année à la très sélecte École polytechnique, l’une des écoles d’ingénierie les plus reconnues de France, effectue présentement un stage à l’Université Cornell, dans l’État de New York. En visite à Montréal, il donnait lundi soir une présentation à L’Esplanade, un espace collaboratif voué à l’entrepreneuriat et à l’innovation sociale, pour raconter son expérience à ceux qui voudraient la reproduire au Québec.

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