Del Marsh, Greg Reed, Jabo Waggoner, Arthur Orr, Greg Albritton, Tim Melson, Tom Butler, Garlan Gudger, Larry Stutts, Sam Givhan, Steve Livingston, Clay Scofield, Andrew Jones, Jim McClendon, Randy Price, Cam Ward, Dan Roberts, Shay Shelnutt, Gerald Allen, Will Barfoot, Jack Williams, Donnie Chesteen, Clyde Chambliss, David Sessions et Chris Elliott.
25 hommes blancs ont décidé mercredi dernier d’enlever aux femmes de l’Alabama le droit à l’avortement (même en cas de viol ou d’inceste) qui leur avait pourtant été reconnu en 1973 sous Roe vs. Wade.
Depuis le début de l’année seulement (et on est juste au mois de mai!), vingt-huit états américains ont introduit plus de 300 règles supplémentaires pour restreindre le droit à l’interruption volontaire de grossesse.
L’arrivée à la Cour suprême de deux magistrats conservateurs nommés par le président Donald Trump, Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh (le violeur de femmes), n’est pas étrangère à cette recrudescence des mesures anti-choix.
On ne fait plus juste du surplace chez nos voisins du sud, on recule carrément à coups de décennies…
Pourtant, au Québec, ça fera à peine 30 ans cette année que la Cour suprême du Canada a tranché dans un verdict unanime en faveur du droit des femmes à disposer de leur corps. À l’été 1989, lorsque Chantal Daigle décide de se faire avorter, son ex-conjoint Jean-Guy Tremblay tente de l’en empêcher devant les tribunaux. Le 8 août 1989, la cause se retrouve devant la plus haute instance du pays. Deux heures avant le dévoilement du jugement, on apprend que Chantal Daigle s’est déjà fait avorter… aux États-Unis.
Tous les droits dont nous bénéficions actuellement ont pour la plupart fait l’objet de rudes combats, de sacrifices incalculables et de luttes acharnées… droit d’une femme à disposer de son propre corps, droit au congé de maternité, mais aussi droit de vote, droit à la liberté d’expression, droit d’association, semaines de travail décentes, protection des travailleurs, etc.
Pourtant, si les récents développements en Alabama nous rappellent malheureusement quelque chose, c’est bien que ces droits acquis sont fragiles et peuvent rapidement disparaître à nouveau si nous ne restons pas vigilant-e-s.