Derrière les casques de construction : Un milieu qui se féminise, sans climat féministe


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Remarques désobligeantes et mentalités arriérées sont monnaie courante  pour les travailleuses de la construction. Ces défis, intrinsèquement liés à leur genre, s’ajoutent au rappel constant que leur identité de femme prévaut sur leur rôle de professionnelle sur les chantiers, rapporte Montréal Campus. « Te faire regarder comme si tu es un morceau de viande, c’est tous les jours, peu importe de quoi tu as l’air », témoigne Mélanie Guevremont, directrice de chantier et de production. Isabelle Bissonnette, poseuse de systèmes intérieurs, a déjà envisagé de lâcher la construction à cause d’un compagnon. « Tu ne seras jamais assez bonne, jamais assez forte, jamais assez compétente », lui crachait-il en plein visage. « Il a été un enfer dans ma carrière », déclare Mme Bissonnette. Dans ce genre de situation, elle remarque qu’il est rare qu’on vienne l’aider, elle doit se débrouiller toute seule. En 2023, 7470 travailleuses étaient présentes sur les chantiers, soit une augmentation de plus de 250 depuis 2022, selon la Commission de la construction du Québec. Malgré cette progression, peu importe leur âge et leur spécialisation, ces femmes font face à des obstacles similaires, souvent liés à leur genre ou à des collègues masculins.