Le chargé de cours à l’École des arts visuels et médiatiques Clément de Gaulejac vient de publier le livre Tailleurs d’histoires aux éditions La Mauvaise tête. Qui sont les tailleurs d’histoires ? Sont-ils les agents toxiques d’un système sorcier qui nous tient sous son emprise ? Ou à l’inverse de redoutables guérisseurs ? Un peu les deux. Cela dépend de la manière dont on brasse les cartes ; de ce qu’on y voit, de ce qu’on y lit. Le verbe de ces beaux parleurs est une matière ambivalente, à la fois meuble et tranchante ; une scène où se nouent les problèmes en même temps qu’ils s’y dénouent. Un livre d’emblèmes modernes, écrit et dessiné sous la protection de cette formule essentielle et magique : le mot chien n’a jamais mordu personne.