Christophe Cloutier-Roy : D’un Trudeau à l’autre, les hauts et les bas d’une relation historique


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Quelle ironie ! Ayant décrit au début de son mandat le Canada comme étant le « premier État postnational », Justin Trudeau quitte la scène au moment où on assiste à une poussée viscérale du nationalisme canadien, à laquelle lui-même participe (« Elbows up ! »), explique Christophe Cloutier-Roy, chargé de cours et directeur adjoint de l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand, dans un texte publié par La Presse. D’un océan à l’autre, et même au Québec, les Canadiens se serrent les coudes pour résister aux pressions économiques venues du sud et clamer leur refus de l’annexion. Cela n’est guère surprenant : historiquement, le nationalisme canadien s’appuie sur une volonté de se distinguer des États-Unis et son essor périodique est généralement une réponse aux politiques promues à Washington. D’ailleurs, la dernière fois que le nationalisme canadien a eu autant le vent dans les voiles, c’est un autre Trudeau qui était aux commandes à Ottawa. En effet, l’arrivée au pouvoir de Pierre Trudeau en 1968 correspond à un moment fort du sentiment d’affirmation nationale canadien.