CDPQ et le REM : un projet qui démantèle le réseau de transport en commun de Montréal


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Le mégaprojet du Réseau électrique métropolitain (REM) est un trainélectrique qui reliera la Rive-Sud de Montréal, l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, le centre-ville de Montréal, l’ouest de l’île et Deux-Montagnes ; il sera financé non par le gouvernement ou par un consortium privé, mais par la nouvelle filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, CDPQ Infra, une filiale privée de l’investisseur institutionnel. Pour certain·e·s, il s’agit de la mise en place d’un mode de financement d’infrastructures publiques qui ouvrira des horizons pour le Québec. Pour d’autres, ce n’est rien de plus qu’une forme de partenariat public-privé. Récemment, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) s’est montré très critique face au projet de la CDPQ en le qualifiant d’incomplet, notamment sur les questions économiques. Il a dit que le REM ferait peu pour atteindre les objectifs de déplacement propres au transport en commun à Montréal. De plus, l’indépendance de CDPQ Infra nuirait à la planification du transport en commun dans le grand Montréal. En somme, la logique qui sous-tend ce projet et ce mode de financement va complètement à l’encontre d’une politique publique; elle ne reflète que l’intérêt de la CDPQ qui, tout en étant un investisseur institutionnel, ne peut certainement pas être considéré comme un partenaire public.

Lire la note socioéconomique de l’IRIS.