Adolescence : On ne naît pas masculiniste, on le devient


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Ce que montre la série britannique Adolescence et que nous refusons de regarder en face, c’est que la misogynie qui se répand sur les réseaux est un problème mortel, affirme Martine Delvaux dans un texte publié par La Presse. Et la question qu’elle pose est : pourquoi une telle passivité des adultes ? Si tout le monde parle, en ce moment, d’Adolescence, la minisérie britannique (Netflix) sortie en plein chaos trumpien, au moment où un groupe d’hommes riches et non élus est en train de décider de notre avenir collectif, c’est qu’il y a urgence. Une urgence que traduisent les quatre épisodes filmés en plans-séquences dont la virtuosité, comme le flot effréné des actualités américaines, nous coupe le souffle. Comment continuer à respirer quand, dans une ville ordinaire, un garçon issu d’une famille ordinaire vient d’assassiner la fille qui a repoussé ses avances ? Après avoir visionné la série avec ses propres adolescents, le premier ministre Keir Starmer a affirmé que la série méritait d’être diffusée autant au Parlement que dans les écoles, question de prendre à bras-le-corps ce problème mortel qu’est la misogynie. Cette haine débridée envers les filles et les femmes, alimentée par un antiféminisme et un masculinisme qui en amènent certains à tourner une arme contre elles.