Nous avons de nouveau rencontré les représentants de l’UQAM le vendredi 7 octobre 2011 à 9 h 30 pour une douzième séance de négociation.
Le premier point mis à l’ordre du jour par la partie patronale était une présentation du cadre financier actuel de l’UQAM. Cette présentation a été faite par Mme Johanne Brouillette, directrice des Services financiers. Mme Brouillette nous a dépeint un portrait exhaustif de la situation financière actuelle de l’UQAM à partir des documents déposés au mois de septembre au Conseil d’administration. Elle a par la suite répondu à toutes nos questions concernant ces états financiers.
Le constat fait par nos représentants patronaux est que même si la situation financière s’est améliorée (le déficit est passé de 154 828 715 $ au 31 mai 2010 à 133 530 859 $ au 30 avril 2011) celle-ci demeure fragile et liée à l’augmentation des effectifs étudiants.
Nous avons simplement rappelé à nos vis-à-vis que les personnes chargées de cours avaient déjà contribué à cette amélioration de la situation financière et que celles-ci s’attendaient à ce que l’équité intergroupe soit respectée en soulignant notamment que les membres du SPUQ auront une augmentation de 2 % au 1er décembre 2011 et un autre 2 % au premier avril 2012, en plus des paramètres gouvernementaux.
Nous avons par la suite pris le temps de confirmer de part et d’autre nos accords sur les dernières clauses normatives présentées dans le document patronal du 30 septembre 2011.
Après le dîner, M. Jean Bégin (directeur adjoint intérimaire du Service de l’évaluation, de la rémunération et du soutien informatisé) s’est joint à la table pour présenter des documents dans lesquels sont évalués les coûts de nos différentes demandes à incidences monétaires. Il s’agit d’un document préliminaire puisque l’impact financier de certaines demandes n’est pas « évaluable » étant donné que les parties ignorent le nombre de personnes concernées par celles-ci. Les parties ont fait ressortir les éléments leur apparaissant, pour eux, comme importants dans ces documents.
Un autre point que la partie patronale avait mis à l’ordre du jour portait sur des préoccupations de l’UQAM concernant la reprise de cours par les personnes chargées de cours lorsqu’il y a arrêt des cours notamment dans le cas d’un boycottage étudiant, d’une grève de professeurs ou autres. Le fait pour l’Université de payer les heures d’enseignements « supplémentaires » dans le cadre de la consolidation d’un trimestre représenterait, selon elle, une « forme de double rémunération », les personnes chargées de cours ayant déjà été rémunérées selon les heures prévues au contrat.
Tour à tour, chacun de vos représentants à la table est intervenu spontanément et sans concertation pour sensibiliser nos vis-à-vis patronaux à ce que nous font vivre ces situations que personne d’entre nous ne souhaite. Nous leur avons parlé des ajustements que cela exige de notre part. Nous avons mentionné les tensions vécues, tant sur les piquets de grève qu’à l’intérieur de nos classes, des choix pas toujours évidents dans l’évaluation des « conditions dites normales de travail » et de la pression de la part des groupes en présence (ceux qui désirent que le cours se donne et ceux qui en veulent la levée). Nous devons nous présenter à notre local de classe pour faire cette évaluation et nous ne savons jamais s’il faudra ou non dispenser notre enseignement. Nous leur avons rappelé que notre contrat est à durée déterminée et que nous ne pouvons d’aucune façon garantir une disponibilité au-delà des jours prévus au contrat. Nous avons également fait ressortir tous les réajustements qu’une telle reprise de cours nécessite : renégociation de l’entente d’évaluation, élagage de la matière afin de pouvoir aborder l’essentiel, réajustement des questions d’examen, etc. Nous avons conclu que pour nous il ne s’agissait aucunement d’une double rémunération et que c’était la moindre des choses que nous soyons rémunérés selon notre échelle pour les heures supplémentaires exigées et qu’il s’agissait d’une reconnaissance des efforts que ces situations nous obligeaient à déployer. Nous croyons que les représentants de l’UQAM ont été vraiment sensibilisés à notre cause.
D’un commun accord, compte tenu de l’heure et de l’absence d’une membre du CPCC « spécialiste » des cours stage, nous avons choisi de rapporter le point « Échanges/cours stage » à notre prochaine rencontre.
Bonne semaine à toutes et à tous.
Les membres du CAART et du CPCC.