Déception chez les stagiaires en enseignement


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Le Syndicat des stagiaires salariés du Québec (SSSQ) ne sera pas formé, a tranché le Tribunal administratif du travail (TAT) le 3 octobre dernier, peut-on lire sur Montréal Campus. De nombreux étudiant(e)s en enseignement comptaient sur la création de ce syndicat pour se doter d’un salaire pendant leurs stages. Mais leur combat n’est pas terminé, puisque la cause sera portée en appel. Dans sa décision, la juge Maude Pepin Hallé estime que les stagiaires en enseignement ne sont pas considéré(e)s comme étant sous l’autorité ou sous la supervision des centres de services scolaire (CSS). Lesdits CSS ne font pas appel aux étudiant(e)s dans le but de résoudre une pénurie de main-d’œuvre, juge-t-elle. Ainsi, les stagiaires en enseignement ne sont pas considéré(e)s comme employé(e)s des CSS et ne peuvent pas en être des salarié(e)s, tranche le TAT. Selon le Code du travail, il faut être salarié(e) pour être syndiqué(e) et négocier ses conditions de travail. Sans syndicat, il est alors difficile pour les stagiaires en enseignement de revendiquer l’obtention d’un salaire. Le SSSQ a annoncé le 31 octobre dernier qu’il portera en appel la décision du TAT devant la Cour supérieure dans l’espoir de la renverser. Le SSSQ a intenté une demande en accréditation syndicale auprès de six CSS au Québec en 2024 pour être officiellement reconnu comme un syndicat au sens du Code du travail. L’Association des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation (ADEESE), le Syndicat des employé(e)s étudiant(e)s de l’UQAM et l’Alliance de la Fonction publique du Canada sont derrière l’initiative du SSSQ.