Éditorial du Bulletin d’histoire politique, vol. 22, no. 1, (automne 2013)
Depuis 2006, le Québec a été traversé par tant de débats au sujet de l’histoire qu’on ne peut pas s’empêcher de conclure qu’il s’agit d’une question délicate, au cœur même de son identité. Le nouveau programme d’histoire « nationale » de 3e et 4e secondaire, la célébration des 400 ans de la Ville de Québec, la commémoration de la Bataille des Plaines d’Abraham, la murale BMO, le Moulin à paroles, les rapports Lavallée, Laporte-D’Arcy et Bédard sur l’enseignement de l’histoire du Québec du secondaire à l’université, la monarchie et la Guerre de 1812, la transformation du Musée de la civilisation en un Musée canadien de l’histoire, l’étude du Comité du Patrimoine canadien sur l’enseignement de l’histoire dans les écoles canadiennes et plus récemment la décision d’Ottawa d’allouer 12 millions dans la promotion de l’histoire canadienne, le nouveau cours obligatoire d’histoire du Québec dans les cégeps, tous ces sujets ont fait couler beaucoup d’encre. Qu’ont-ils en commun ? Ils touchent à l’histoire politique. Pourquoi tant de passion ?