Le Canada devrait-il réduire sa dépendance aux géants américains comme Microsoft, Google et Amazon pour mieux résister aux menaces de Donald Trump ? Et si oui, peut-on réellement atteindre une « souveraineté numérique » ? Certainement, répondent des spécialistes interviewés par La Presse. Mais l’exercice impliquerait d’énormes sacrifices. D’emblée, la principale limite, c’est la structure de base de l’internet qui est entièrement établie aux États-Unis, rappelle le chargé de cours associé au Laboratoire de recherche en médias socionumériques Jonathan Bonneau. « On sera toujours obligés, pour cette raison, de recevoir nos données des États-Unis, et donc, on est dépendants par définition. Cela dit, il y a des solutions de rechange et beaucoup de niveaux qui peuvent être plus locaux. On a des serveurs au Québec qui sont prêts à recevoir plus de demandes, mais qui ne sont pas connus ou populaires », fait-il valoir.