Parce que la violence conjugale ne s’arrête pas à la porte des tribunaux, la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF) a lancé une grande campagne de sensibilisation à la « violence judiciaire », qui est appuyée par des capsules vidéo et des dépliants d’information, rapporte Le Devoir. Elle espère que si les intervenants du système de justice savent de quoi il en retourne, ils pourront la faire cesser. Le phénomène est encore méconnu du grand public, estime la FMHF. La violence judiciaire consiste en l’utilisation à mauvais escient de tout type de procédures juridiques contre une victime dans le but de maintenir le contrôle sur elle. On parle notamment d’intenter des procédures à répétition, devant divers tribunaux, de faire des plaintes à la DPJ dans le but de nuire, de déposer ses procédures en retard ou encore des documents incomplets pour retarder le processus. Le conjoint abusif peut maintenir le contrôle en forçant l’autre à se présenter à la Cour et ainsi à se retrouver en sa présence physique. Parfois, l’avocat d’un conjoint est englouti sous les courriels incessants de l’autre — ce qui ajoute à la facture et est épuisant financièrement.