La nécessité d’un virage majeur de l’hébergement vers le soutien à domicile (SAD) comme réponse principale aux besoins des personnes en perte d’autonomie fait consensus au Québec. En fait, il s’agit d’un objectif gouvernemental depuis l’adoption de la première politique québécoise sur le SAD en 1979. Cet objectif était aussi au cœur du virage ambulatoire des années 1990, et il a été réitéré lors de la publication de la politique de SAD de 2003. Au moment de son élection en 2018, le gouvernement de la Coalition avenir Québec promettait également un tel virage. Malgré les engagements répétés des gouvernements successifs depuis plus de quatre décennies, et bien que des investissements plus importants aient été faits au cours des dernières années, force est de constater que le virage promis vers le SAD n’a pas encore été réalisé au Québec, démontre une étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques. Or, plusieurs exemples inspirants à l’international démontrent que ce virage est possible et qu’il est la voie à suivre dans des sociétés vieillissantes aux besoins croissants.
• Québec doit investir quatre fois plus pour le virage en soutien à domicile, selon l’IRIS.