Des étudiantes au cégep s’occupent de jeunes criminels en centre jeunesse


Classé dans : Monde social et de l’éducation | 0

Proxénétisme, meurtre, agression sexuelle. Malgré la gravité des crimes commis par les jeunes contrevenants hébergés dans les unités de garde fermée des centres jeunesse du Québec, des éducatrices peu ou pas expérimentées — parfois encore au cégep ou provenant d’agences de placement — sont chargées d’assurer leur réadaptation, a appris Le Devoir. Une situation qui contribue fortement à l’éclosion de scandales sexuels comme celui de la Cité-des-Prairies, selon les experts consultés dans le cadre de cette enquête. Sous le régime de justice pénale pour adultes, Kevin (nom fictif) aurait pu croupir en prison à perpétuité avec possibilité de libération conditionnelle après seulement dix ans. Il a plutôt été condamné par le tribunal de la jeunesse à trois ans dans une unité de garde fermée d’un centre jeunesse, qui accueille des contrevenants dangereux, en vertu de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Nous lui avons choisi un nom d’emprunt puisqu’il était mineur au moment de son crime.