En réaction au bilan d’étape du Plan santé présenté par le ministre de la Santé hier après-midi, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a martelé que le gouvernement devait cesser sa dépendance au privé s’il espère que tous les Québécois et les Québécoises aient accès à des soins de première ligne. « Force est de constater que l’accès aux soins de santé se dégrade au même rythme où le réseau se privatise. Le gouvernement va devoir changer de recette et donner les moyens au réseau public s’il veut atteindre ses cibles », explique Caroline Senneville, présidente de la CSN. Avant de faire volte-face plus tôt cette semaine, le ministre de la Santé semblait pourtant abonder dans le même sens que la CSN et les nombreuses organisations de la société civile, qui veulent sevrer le réseau de la santé du privé. En plus de créer un système à deux vitesses pour les Québécoises et les Québécois, la présidente de la CSN explique que le privé coûte cher à la collectivité : « Il ne faut pas se leurrer, les gens d’affaires qui sont dans le milieu de la santé ne sont pas philanthropes. Ils sont là pour se faire du profit sur la maladie », ajoute-t-elle. Dans le cas des agences de placement, le ministre a même dû se rendre à l’évidence, rappelle la présidente : les agences de placement détournent des salarié-es du réseau public vers le privé et sont loin d’être économiques.
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