Manifestement, le recteur de l’Université de Montréal, Daniel Jutras, lit mes discours et mes communiqués. Vous aurez certainement vu l’article de La Presse qui reprend certains passages de mon discours de la rentrée sur le financement des universités. Alors, puisqu’il nous lit, j’en profite pour le saluer. Je suis un recteur qui ne craint pas de questionner les habitudes et de susciter un débat. Je pense que le débat sur le financement des universités en est un que toute société doit avoir. Cela dit, je ne pensais pas, en prononçant mon discours de la rentrée, que l’enjeu deviendrait public de cette façon. J’étais à Ottawa avec les rectrices et recteurs du Canada quand l’article de La Presse a été publié. Cela m’a permis de discuter avec nombre d’entre eux. Je vous avoue que réduire le nécessaire débat à une querelle entre recteurs n’est pas un bon préambule pour un débat de société. C’est peut-être une façon de le refermer avant qu’il ne s’ouvre, ce qui expliquerait la fuite médiatique. Je vous propose de ne pas tomber dans le piège du combat de coqs et de prendre de la hauteur par rapport au débat qui doit se faire au niveau des idées. Nous avons besoin ici de la sagesse de grands penseurs dénués de conflits d’intérêts, comme ceux de la Commission Parent. Une telle commission, aujourd’hui, permettrait des échanges sereins.