Museler la critique? En tant que démocratie, le Québec doit faire mieux


Classé dans : Monde social et de l’éducation | 0

En tant qu’organisations de la société civile interpellées par le projet d’une société inclusive et respectueuse de la dignité de toutes et tous, nous ne pouvons rester indifférentes devant la tentative d’un ministre de museler les voix critiques d’une loi discriminatoire. Le mardi 9 avril dernier, lors des consultations sur le PL 52, le ministre responsable de la laïcité, Jean-François Roberge, s’est dit « heurté, offensé » quand une organisation vouée depuis plus de soixante ans à la protection des droits humains a critiqué la Loi sur la laïcité de l’État, la qualifiant de raciste, sexiste et discriminatoire. Il a qualifié ces critiques d’insultes inacceptables et a refusé de poursuivre le dialogue. Le lendemain, Roberge a proposé une motion appelant à ce que « l’Assemblée nationale réfute et condamne toute accusation stipulant que la Loi 21 est raciste, sexiste ou discriminatoire ».