« Paternaliste », « condescendante » et « sexiste » : une vidéo recommande au personnel la façon de s’habiller à l’UQO
Le personnel enseignant de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) devrait éviter de s’habiller « en mode week-end » ou en « mode séduction : les décolletés plongeants, les bretelles spaghettis », selon une vidéo mise en ligne sur le compte YouTube de l’établissement et retirée vendredi matin.
Des membres du personnel enseignant de l’UQO ont été surpris de recevoir dans leur boîte courriel une vidéo leur expliquant comment s’habiller, vendredi dernier. Une situation dénoncée par des syndicats du personnel de l’établissement.
L’idée de contrôler la tenue vestimentaire d’adultes me semble très condescendante et très paternaliste , a affirmé Stéphanie Demers, présidente du Syndicat des professeures et des professeurs de l’Université du Québec en Outaouais.
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Vidéo controversée : le recteur de l’UQO s’excuse
Le recteur de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), Denis Harrisson, prend sur ses épaules la responsabilité entourant la diffusion d’une vidéo sur la chaîne YouTube de l’université recommandant des conseils de mode pour le corps professoral.
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« Il était nécessaire de retirer cette vidéo controversée. De fait, elle n’aurait jamais dû y être. À titre de chef d’établissement de l’UQO, j’assume la responsabilité de ce qui s’est produit et je m’excuse pour le malaise créé autant pour les membres de la communauté de l’UQO que parmi les citoyens. Le projet E3 sera temporairement retiré et révisé sous ma supervision », a indiqué le recteur dans une lettre au Droit.
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Retour sur la controverse vestimentaire de l’UQO
Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO) a hésité à revenir sur la controverse entourant une vidéo qui donnait des conseils vestimentaires aux employées et aux employés de l’UQO. Cette vidéo a heureusement été retirée du site de l’Université. Cette controverse a aussi permis de débattre des enjeux féministes. Nous avons collectivement pris conscience du poids supplémentaire que devaient porter nos collègues féminines, notamment sur le jugement qu’on pouvait porter sur leur tenue vestimentaire. Chargées de cours, étudiantes, étudiantes salariées, professeures, professionnelles, cadres et employées de soutien vivent avec une contrainte supplémentaire et nous devons tout faire pour cheminer vers une plus grande égalité de traitement.
Une fois les excuses faites et la vidéo retirée, nous pourrions passer à autre chose. Pourtant, cette controverse cache un malaise plus profond. D’une part, des décisions stratégiques sont prises sans concertation avec la communauté universitaire. Si les personnes étudiantes, étudiantes salariées, professionnelles, professeures, employées de soutien et chargées de cours avaient pu élire des représentantes et des représentants au Comité E3, probablement que la vidéo n’aurait jamais été produite. À l’heure actuelle, la consultation semble être un fardeau pour la direction de l’UQO. Pourtant, c’est par la consultation que nous pouvons bâtir une communauté universitaire harmonieuse et dynamique.
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