So, so, so ?…


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Au coeur même de nos valeurs syndicales se trouve la solidarité. Il s’agit du mortier qui permet de faire tenir ensemble les bases de notre édifice démocratique.

Une solidarité qui ne se manifeste pas seulement sous la forme d’un slogan scandé de façon rythmée lors de congrès et de manifestations, mais bien une solidarité concrète, tangible, qui s’exprime par des actions, par des gestes, par des décisions; une solidarité qui dépasse nos intérêts individuels, qui transcende l’horizon de nos carrières et qui vise plutôt à rendre la société meilleure, un combat, une lutte, un gain à la fois; une solidarité qui vise le bien commun, qui cherche à ce que toutes et tous puissent avoir de meilleures conditions de travail, maintenant et plus tard, à ce que personne ne soit sacrifié sur l’autel de l’égoïsme pour en faire bénéficier seulement certaines et certains.

C’est cette solidarité qui doit guider non seulement nos objectifs, nos orientations, nos stratégies en tant que groupe, mais aussi et surtout notre attitude les unes et les uns envers les autres.

Cette solidarité, parfois fragile, parfois malheureusement plus théorique que pratique, souvent mise à mal, doit absolument être accompagnée de respect; Respect entre nous, mais aussi respect des choix qui sont faits lors de nos instances.

Au sein de notre Syndicat, les décisions importantes doivent faire l’objet de discussions, être le fruit de débats favorisant l’expression des opinions diverses et émerger de réflexions communes qui évoluent au fil des assemblées et des interventions. Ces décisions trouvent justement leur force dans le nombre, par la pluralité des points de vue et des voix exprimées.

D’une façon toute aussi fondamentale, ces propositions, idées et individus qui finissent par être choisis par l’ensemble des membres ou sa majorité doivent faire l’objet d’un ralliement. Il en est de notre devoir en tant que membres de ce groupe dont nous faisons partie de respecter et d’être solidaires des décisions qui sont prises par ce groupe.

Il peut être difficile d’accepter certains choix collectifs, certes, mais cela ne représente pas une raison valable pour avoir la vue courte, pour perdre de vue nos objectifs à long terme et la raison même de notre existence syndicale, pour tenter de supplanter la volonté individuelle à l’expression collective.

La recherche d’une victoire sur celles et ceux qui, dans nos rangs, ne partagent pas nos opinions, notre vision et nos convictions est contraire à la démocratie syndicale et à la solidarité et au respect qui la sous-tendent.

À l’aube de nos prochaines négociations, il est à souhaiter que cette fameuse so-so-solidarité retrouve sa place au coeur de nos actions et nous serve à construire toujours plus haut, toujours plus loin, vers les sommets que nous souhaitons atteindre ensemble.