Dans une autre vie, j’ai travaillé pour un employeur que je considère comme un des pires employeurs québécois des temps modernes avec sa façon d’imposer ses règlements à coup de lock-outs. Mais cet employeur était aussi capable de compassion et d’humanisme face à certains cas particuliers qui dépassaient les cadres de la convention collective. Je croyais que l’UQAM, l’université du peuple, une université démontrant de l’ouverture pour accommoder ses étudiants handicapés, aurait ce point commun avec mon ancien employeur. Avec sa nouvelle gestion plus «managériale», l’UQAM fait plutôt preuve de froideur et d’absence totale de compassion face à des chargées et chargés de cours qui lui ont consacré les 30 meilleures années de leur vie en échange de contrats qui les maintenaient dans la précarité. Le cas de Monique Hamel n’est pas unique. Dans plusieurs autres cas nécessitant empathie et compassion, l’UQAM a appliqué la convention collective au pied de la lettre, et ce avec des procédures manquant parfois de transparence. Une convention collective où ne figurent justement pas les mots empathie, compassion et humanisme. Faudra-t-il en arriver à conventionner des accommodements de fin de carrière pour quand la misère humaine gagne la partie ?
Richard Bousquet
Vice-président à l’information du SCCUQ
Entre vous et moi - SCCUQ
[…] Je vous parlais il y a quelques mois de la nouvelle gestion plus «managériale» de l’UQAM, nous en avons un autre exemple. Des personnes chargées de cours en congé maladie se sont récemment faites demander des précisions quant au certificat médical fourni. On vous lance un appel à témoins. Les universités des régions passent à la caisse, pendant ce temps l’UQAM, en quête d’un nouveau leader, passe encore à côté quant à son financement. Raif Badawi est emprisonné depuis cinq ans en Arabie Saoudite. C’est long cinq ans, vous pourriez peut-être donner une petite heure pour réclamer sa libération à l’occasion d’un rassemblement demain, le vendredi 16 juin à 17h30 devant le Métro Mont-Royal. Ne manquez pas, la semaine prochaine, la dernière infolettre avant les vacances estivales. […]