Cet automne les acteurs de l’enseignement se sont retrouvés avec un agenda surchargé par deux consultations simultanées et inattendues: l’une concernant la réussite scolaire (en provenance du ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx) et l’autre touchant l’enseignement supérieur (planifiée par la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David). Beaucoup se sont réjouis de cet intérêt soudain pour l’éducation de la part d’un gouvernement austéritaire en phase de réinvestissement, après avoir accumulé un surplus honteux. Toutefois, à en croire les postulats énoncés dans les documents d’orientation de ces «consultations», ces quelques millions – qui ne compensent en rien les compressions antérieures – risquent moins de réparer les pots cassés que de redéfinir le rôle de l’école de manière économiciste, au mépris des valeurs humanistes et émancipatrices à la base de notre système d’éducation.
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