L’été, saison de repos permettant de refaire le plein. Pas pour tous. Nos collègues équatoriens luttent pour la survie de leur syndicat et certains de nos collègues turcs, pour leur propre survie. Au Forum social mondial, nous avons échangé avec des collègues de différents pays pour constater que la montée de la privatisation et de la marchandisation en éducation prend diverses formes, mais est un phénomène mondial et que la riposte doit également l’être. Les centrales syndicales confrontent le gouvernement Couillard sur le régime de négociation dans le secteur municipal (projet de loi 110), sa gestion des hydrocarbures (projet de loi 106) et sa non gestion de la violence dans les centres jeunesse. L’UQAM, elle, en a profité pour faire du ménage. Elle a convoqué des étudiantes et étudiants devant le Comité de discipline pour des faits présumés datant du printemps 2015, une procédure qui, selon le SCCUQ et le SPUQ, ne semble pas respecter le devoir de l’Université d’agir équitablement selon les principes de justice les plus élémentaires. L’institution a également convoqué des personnes chargées de cours à la suite d’évaluations de l’enseignement insatisfaisantes, et ce même si le nombre d’étudiantes et d’étudiants ayant procédé aux évaluations était également insatisfaisant. Un processus qui semble prendre de l’ampleur malgré le fait qu’à la table de négo nous demandons qu’on ne tienne compte de ces évaluations que si un nombre représentatif d’étudiants y a participé. On y reviendra… à l’automne.
Richard Bousquet
Vice-président à l’information du SCCUQ