Plusieurs organisations communautaires et syndicales réagissent à l’annonce de Centraide du grand Montréal faite la semaine dernière à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Le Projet impact collectif (PIC) est un tout nouveau consortium sous l’égide de Centraide et regroupant cinq autres fondations privées désirant investir 17 millions $ sur cinq ans dans le développement social dans différents quartiers de Montréal. Dans un contexte où l’on assiste à un désengagement de l’État dans plusieurs programmes sociaux, l’arrivée massive du secteur privé dans le développement social semble annoncer un changement radical dans l’approche de lutte contre la pauvreté. «Sommes-nous en train d’assister à une privatisation de la lutte à la pauvreté? À une augmentation de la place de la philanthropie pour pallier le désengagement de l’État?», s’interroge Sébastien Rivard, porte-parole du Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal.