Même si le gouvernement Couillard a toujours dit qu’il limiterait son évaluation des gaz à effet de serre du pipeline Énergie Est à la seule portion québécoise, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement n’interprète pas son mandat de façon aussi restrictive. Le Devoir a appris que l’organisme indépendant entend bel et bien tenir compte des émissions découlant de la production du pétrole de l’Ouest canadien qui circulera dans le tuyau. La position de Québec revenait à évaluer à peine 1% des GES liés au projet, selon Équiterre, Greenpeace, Nature Québec et la Fondation David Suzuki. Dans les faits, les émissions de GES seront considérables, selon des calculs réalisés par l’Institut Pembina. Elles devraient en fait dépasser les 30 millions de tonnes par année, soit l’équivalent de sept millions de véhicules.