Claudine Léveillé en connaît un rayon sur les gestes violents dans les écoles. Dans ses habits de technicienne en éducation spécialisée, elle a subi quatre commotions cérébrales. Recyclée dans le syndicalisme, elle se désole aujourd’hui de constater les résultats d’un sondage sur la violence subie par le personnel de soutien scolaire, rapporte La Presse. L’ancienne technicienne en éducation spécialisée (TES) a collectionné les blessures, petites et grandes, au fil de sa carrière. Jusqu’à ce que son médecin la prévienne que si elle arrivait à la commotion numéro cinq, elle serait fort probablement « hypothéquée ». Celles qui sont restées restent confrontées à des situations de violence physique, verbale, et même sexuelle, à en croire les données qui se dégagent du plus récent coup de sonde réalisé par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Selon l’enquête en ligne entre les mois de mai et de septembre, plus de la moitié des quelque 6129 employés de soutien dans les écoles ont été l’objet de menaces de violence physique (56 %) ou victimes de violence physique directe (52 %). Les types d’agressions recensées varient en fréquence et en gravité : cris avec colère (61 %), coups (40 %), langage grossier (62 %), menaces de mort (14 %), attaques avec objets (24 %), conduites à caractère sexuel (propos 18 %, gestes 9 %), incluant des attouchements (5 %). Les gestes peuvent avoir été posés par des élèves, des parents, des collègues ou du personnel de la direction.