Au Québec, les adolescents commettent plus d’infractions sexuelles que tout autre groupe d’âge. À eux seuls, ils représentent près du tiers des agresseurs présumés. Qui sont-ils ? Et surtout, que fait-on pour éviter qu’ils récidivent ? Un dossier de Léa Carrier dans La Presse. « Même avant d’embrasser une fille, je vais lui demander son consentement », atteste Émile. S’il juge bon de faire cette précision, c’est qu’il en connaît peu qui prendraient la même précaution. « Mes chums s’en foutent », souligne crûment le jeune homme, calé dans le fauteuil de son salon. L’importance du consentement, Émile l’a réalisée en complétant, il y a plusieurs années, le programme pour les adolescents ayant commis des infractions sexuelles (PACIS). Élaboré il y a près de 20 ans au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le PACIS est depuis déployé dans la grande majorité des régions du Québec. Son objectif : réduire le risque de récidive chez les jeunes contrevenants.
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