Violence envers les enfants : La tape et la fessée en chute libre


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Crier après un enfant, lui donner une tape ou une fessée, ou pire, un coup de poing : la violence envers les enfants est non seulement en baisse, mais elle est également de moins en moins acceptable aux yeux des Québécois, révèlent de nouvelles données de l’Institut de la statistique du Québec. L’évolution est impressionnante : en l’espace de 25 ans, la violence envers les enfants a chuté au Québec, confirme une nouvelle analyse de l’Institut de la statistique du Québec publiée mardi, rapporte La Presse. La baisse atteint 40 % dans le cas des agressions psychologiques répétées, 50 % dans celui de la violence physique sévère et 70 % dans le cas des violences physiques mineures. Aujourd’hui, un peu plus du quart des enfants québécois subissent de la violence psychologique, alors que c’était le cas de près de la moitié d’entre eux en 1999. L’attitude des parents à l’égard de la fessée a beau avoir grandement évolué, la législation, elle, n’a pas bougé. « La fessée est encore légale au Canada et au Québec », rappelle Marie-Ève Clément, professeure au département de psychologie et de psychoéducation de l’UQO et l’une des autrices de l’étude. La punition corporelle, comme la tape et la fessée, est permise en respectant certaines balises : elle doit être de force raisonnable, ne doit pas causer de blessures, ne peut pas être donnée avec un objet, ne peut pas être donnée au visage ou à la tête, ne peut pas être administrée à un enfant de moins de 2 ans ou à un adolescent. « Bref, une fessée à un enfant de 5 ans, c’est encore légal au Canada, alors que c’est interdit dans beaucoup de pays, déplore Mme Clément. C’est le seul article du Code criminel qui permet des gestes de violence envers quelqu’un. »