Universités : Le fédéral doit en faire plus


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Le niveau des transferts fédéraux pour l’enseignement supérieur stagne depuis maintenant près de 20 ans. En 2018-2019, le gouvernement canadien y a consacré l’équivalent de 0,19 % du PIB. Il s’agit d’une contribution anémique, 60 % inférieure à ce qu’elle était au milieu des années 80.

Pendant ce temps, la fréquentation des établissements d’études postsecondaires a connu une forte croissance. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) note d’ailleurs qu’en 2018, 62 % des Canadiennes et Canadiens de 25-34 ans avaient réussi un diplôme postsecondaire. Cette tendance n’est pas près de s’estomper alors que nous assistons à un renouvellement des qualifications requises dans plusieurs secteurs d’activité.

Cette augmentation des populations étudiantes, conjuguée à la stagnation des moyens consacrés au secteur éducatif postsecondaire, engendre une pression énorme qui est d’abord absorbée par les personnels des institutions d’enseignement. On ne s’étonnera pas dans ce contexte que de récents résultats d’enquêtes terrain ont révélé d’importants signaux de détresse en provenance de ces milieux. Quand on entend que plus d’une personne sur deux est sur le point de craquer, il est temps d’agir.

Au cours des 50 dernières années, la démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur est devenue une valeur phare au Québec. Cet accès accru a aussi engendré une diversification des profils étudiants et incidemment des besoins. Or, il est injustifiable que cette démocratisation s’opère en parallèle à une détérioration des conditions d’exercice et que les personnels des établissements soient soumis à une précarité devenue endémique. L’érosion des conditions de travail que l’on constate doit être dénoncée et combattue.

Pour lire le reste de cet texte de Vincent Beaucher, président de la FREUQ, paru dans Le Soleil, cliquez ici.