Centre-ville de Montréal : Des détaillants démunis face à l’itinérance


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Des gens qui crient dans le magasin, qui ont des demandes farfelues, qui frappent sur le comptoir ou d’autres qui couchent littéralement devant la porte d’entrée du commerce. Les problèmes d’itinérance et de santé mentale nuisent à l’expérience de magasinage et incitent même parfois les clients à se tourner vers des boutiques ou des centres commerciaux « plus tranquilles », constatent des détaillants, rapporte La Presse. « L’enjeu numéro un de l’itinérance, c’est le sentiment d’insécurité et je dirais même – ce n’est pas politically correct –, l’effet repoussoir d’avoir des gens qui dérangent », lance sans détour Paul-André Goulet, propriétaire d’une dizaine de magasins Sports Experts, dont deux sont situés rue Sainte-Catherine, à Montréal. « C’est sûr que si tu as une jeune famille, tu te dis : je pense que je vais aller au Carrefour Laval ou au DIX30. » La présence de sans-abri et les enjeux de santé mentale ne datent pas d’hier. Mais les détaillants interrogés, à Montréal et en région, affirment tous que le problème est plus persistant. Si bien que Détail Québec, comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail, a organisé récemment un webinaire pour outiller les propriétaires et employés de magasin à « intervenir avec discernement auprès de clientèles en situation de vulnérabilité ».

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