L’exposition d’enfants d’âge préscolaire à des contenus violents à l’écran est associée à une augmentation des comportements antisociaux et violents chez les garçons à l’adolescence, prévient une nouvelle étude réalisée par une chercheuse de l’Université de Montréal. À l’âge de 15 ans, les garçons qui ont été exposés à ces contenus violents seront ainsi plus susceptibles de frapper ou de battre une autre personne dans l’intention de la voler ou d’en tirer avantage ; d’avoir recours à des menaces et des insultes ; de participer à des bagarres entre bandes d’adolescents ; et d’utiliser des armes. L’exposition a aussi été associée à une comparution devant la justice pour différents crimes, à des séjours dans des centres pour jeunes et à des interactions avec les forces de l’ordre. « Entre quatre et six ans, c’est la période pendant laquelle on apprend à interagir avec les autres, a dit l’auteure de l’étude, la professeure Linda Pagani, qui a discuté de ses travaux en primeur avec La Presse Canadienne. C’est à ce moment qu’on est socialisés. Et quand les enfants sont exposés à des modèles qui sont renforcés par rapport à la violence et l’agressivité, c’est ça qui arrive. »