Un Québec qui exclut par le numérique


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Le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ), ses groupes membres et ses alliés n’ont pas attendu le scandale SAAQclic pour s’inquiéter. Depuis plusieurs années, nous tirons la sonnette d’alarme sur les conséquences de la transformation numérique sur la population québécoise. À l’occasion de la Semaine de l’alphabétisation populaire, qui s’est tenue du 7 au 11 avril 2025, laissez-nous taper sur le clou une fois de plus. Saviez-vous que, selon les dernières données du PEICA (2022), 22 % des adultes québécois âgés de 16 à 65 ans sont considérés comme peu alphabétisés ? Ces personnes, qui ont de grandes difficultés pour lire, écrire, compter et comprendre les informations, ont bien du mal à évoluer dans notre société. Sans compter les murs que le numérique vient dresser sur leur parcours déjà semé d’embûches. Effectivement, les personnes peu alphabétisées sont souvent en situation de pauvreté. Elles peuvent donc avoir plus de difficultés à accéder à Internet et aux outils numériques. De plus, avec des compétences en littératie plus faibles, elles manquent parfois de connaissances ou ne savent pas bien utiliser Internet et ces outils. Elles peuvent ainsi rencontrer des difficultés à faire des tâches qui nous semblent simples, comme chercher de l’information sur un site Internet, envoyer un courriel, télécharger un document ou prendre un rendez-vous en ligne. Les personnes âgées, immigrantes, autochtones, en situation de handicap ou vivant dans la pauvreté sont également concernées. En réalité, au Québec, plus d’une personne sur quatre trouve les interactions en ligne complexes !