Par-delà la guignolée : l’angle mort de la philanthropie


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La guignolée des médias est de retour comme chaque année, annonçant tristement que même une société riche comme la nôtre peine à assurer des conditions de vie décentes à l’ensemble de ses citoyennes et citoyens. L’événement, organisé en appui aux organismes qui viennent en aide aux plus pauvres, a permis l’an dernier d’amasser 3,2 millions de dollars en dons et d’aider 300 000 personnes, selon le site de l’organisme. À ce propos, il semble que la philanthropie se porte de mieux en mieux chez nous, et ce, malgré la piètre réputation des Québécoises et des Québécois en la matière. Selon Épisode, une firme montréalaise d’experts-conseils en collecte de fonds, les Québécoises et les Québécois ont donné 252$ en moyenne en 2016, un chiffre en hausse de 30$ par rapport à 2013.

Séparer l’Entreprise de l’État


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Autrefois, l’État c’était le roi et le roi régnait en vertu de son droit divin. Périodiquement, la prétention du roi au droit divin de régner risquait de susciter la révolte du peuple qui subissait l’autorité royale absolue. Heureusement pour le roi et malheureusement pour le peuple, une alliance passée entre l’Église et l’État permettait de légitimer le pouvoir monarchique de droit divin et d’empêcher toute tentative de soulèvement populaire. Ainsi, pour obtenir obéissance, l’État monarchique pouvait user de la force des armes (capacité de coercition) dont il avait le monopole ou bénéficier de l’influence sur les âmes (capacité de persuasion) dont l’Église avait le monopole.

L’accès à la vie associative pour les personnes en situation de handicap dans le mouvement de l’action communautaire autonome : Pratiques et besoins pour un accès non discriminatoire


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La présente étude de l’IRIS analyse les pratiques d’accommodement effectuées par les organismes d’action communautaire autonome (ACA) afin d’offrir un accès non discriminatoire à leur vie associative pour les personnes en situation potentielle de handicap. L’ouverture à tous et toutes à la vie associative pour les organismes d’ACA engendre une série de coûts directs et périphériques liés à la mise en place d’accommodements. Ne possédant pas d’enveloppe spécifique pour ces coûts, les organismes se doivent de trouver une manière de couvrir ces coûts à même leur budget ou par un financement supplémentaire, souvent privé. Les coûts et les pratiques d’accommodements diffèrent selon que les groupes représentent nommément ou non des personnes en situation de handicap.

Une nouvelle ligne sous la ligne (3) : augmenter ou réduire les inégalités?


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Dans son troisième et dernier billet de la série autour du rapport du Comité d’experts sur le revenu minimum garanti, Vivian Labrie explique comment la récente mise à jour économique du ministre des Finances du Québec en rajoute en annonçant des baisses d’impôt qui prennent la même direction que celle observée de 2002 à 2011: redistribuer à des ménages dont les revenus sont au-dessus du seuil de la Mesure du panier de consommation (MPC) des millions qui manquent énormément aux ménages sous ce seuil.

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L’éternel cycle électoral


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Voilà. On sait enfin comment le gouvernement a choisi d’investir l’argent qu’il a grappillé grâce à son programme d’austérité. Après des années à demander à la population de se serrer la ceinture, après avoir augmenté et modulé les tarifs des services de garde subventionnés, sous-financé et aboli les instances de développement et de démocratie régionales, exigé au personnel des commissions scolaires et du système de santé de faire plus avec moins, réjouissons-nous! Le temps de la disette s’est terminé aujourd’hui à grand coup de 8$ par chèque de paie et de quelques millions de plus en santé et en éducation d’ici 3 ans.

Une nouvelle ligne sous la ligne (2) : quand l’Ontario fait mieux


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Comme mon dernier billet le faisait valoir, dans son rapport publié le 13 novembre dernier, le Comité d’experts sur le revenu minimum garanti (RMG) s’est situé dans une approche «pro-marché» qui mise sur le marché du travail pour réduire la pauvreté. Pour inciter à l’emploi, il a recommandé d’installer pour les personnes jugées aptes au travail à l’aide sociale un nouveau seuil de référence à 55% du niveau de couverture des besoins de base indiqué par la mesure du panier de consommation (MPC). Ce faisant, il a passé sous silence plus de 20 ans de croisements d’expertises à l’effet qu’avancer vers un Québec sans pauvreté suppose de s’assurer de la couverture des besoins de base et d’en finir avec la pauvreté au travail.

Ne pas faire d’enfants pour sauver la planète


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La Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP23) se tenait la semaine dernière. Cette année, c’est à Bonn, en Allemagne, que des milliers de scientifiques, organismes à but non lucratif, groupes de défense de l’environnement et politiciens se sont réunis pour discuter de la catastrophe climatique à venir. Si l’on veut respecter l’Accord de Paris et éviter le pire, il faudra mettre en place des mesures drastiques. C’est ce que relaient les 15 000 signataires d’un «cri d’alarme» publié le 14 novembre.

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Hydrocarbures dans le golfe du St-Laurent : plus de coûts que d’avantages économiques


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On voit fréquemment réapparaître l’idée d’exploiter des hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent. Or, même si on y trouvait du pétrole, le jeu n’en vaut pas la chandelle du point de vue de l’économie des communautés du golfe du Saint-Laurent et des Madelinots qui repose essentiellement sur les secteurs de la pêche et du tourisme.

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Quand l’argent libère l’esprit


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On présuppose parfois dans le discours populaire et politique que les riches ont une vie plus stressante que celle des pauvres. Mais qu’en est-il vraiment? Est-ce que les gens à faible revenu peuvent réellement se la couler douce et vivre paisiblement alors qu’un haut revenu serait nécessairement accompagné de plus de responsabilités et donc d’une vie plus stressante? Bien que nous connaissions désormais les effets pervers du stress, notamment sur la santé, cette relation entre revenu et stress est très peu documentée en science économique. Dans ce billet, à l’aide des données de Statistique Canada, nous verrons que ce sont en fait les gens à faible revenu qui semblent être le plus susceptibles de mener une vie particulièrement stressante.

Note socioéconomique de l’IRIS : un changement de cap nécessaire dans le financement des soins à domicile


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Le Québec doit rattraper d’urgence son retard dans le financement et la prestation des soins à domicile, soutient la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Une note de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) parue samedi démontre qu’il est nécessaire d’investir 4 milliards de dollars d’ici 2021-2022 pour instaurer un changement de cap et répondre aux besoins grandissants de la population. La note socioéconomique de l’IRIS diffusée aujourd’hui illustre bien l’ampleur du retard accumulé par le Québec en ce qui concerne la prise en compte des besoins de la population dans les soins à domicile. Cette note s’ajoute au portrait qu’est en mesure de dresser la FSSS-CSN, alors que les travailleuses et travailleurs des soins à domicile constatent quotidiennement les effets des compressions budgétaires sur l’offre de soins à domicile.

L’extrême centre mou (bis) : les fils blancs d’Alexandre Taillefer


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Dans un style étonnamment brouillon, l’investisseur Alexandre Taillefer a décliné dans un de ses propres médias, le Voir, sa conception de la justice fiscale. Elle tient en une expression: mystifier le référent à la loi et n’y rien toucher. «Il est important de comprendre la différence entre évitement et évasion. L’évitement est l’utilisation de structures légales (mais peut-être pas morales) permettant de diminuer et de reporter de l’impôt. Avoir de l’argent dans un paradis fiscal n’est pas toujours illégal. Des juridictions qui offrent des taux d’imposition très bas attirent des entreprises qui vont y reconnaître des revenus. Ces revenus devront toujours par la suite revenir aux actionnaires et donc dans les pays d’origine.»

La révolution qui se fait attendre


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Les médecins sont fâchés. Les propriétaires de petites et moyennes entreprises sont outrés. La réforme de la fiscalité fédérale est loin de faire l’unanimité. Sans surprise, les groupes qui voient leurs privilèges s’éroder sont ceux qui sont le plus mobilisés et dont on entend le plus les voix. Mais leurs voix puissantes sont-elles justes pour autant? Il y a quelques jours, Peter Dietsch, un économiste et philosophe qui enseigne à l’Université de Montréal, a publié un rapport qui propose un point de vue intéressant pour évaluer la réforme. Son objectif est d’analyser la réforme d’un point de vue éthique. Il part d’abord du principe qu’un régime fiscal juste devrait respecter les principes d’équité horizontale (les personnes ayant des revenus équivalents avant impôt devraient avoir un revenu après impôt similaire) et verticale (les personnes ayant un revenu plus élevé devraient payer plus d’impôt, en proportion de leur revenu et de manière absolue).

Le Fonds vert : un vide sidéral


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En début de semaine, nous apprenions que les résultats du Fonds vert étaient cette année une fois de plus décevants. En effet, les 1,23 G$ investis jusqu’à présent n’ont généré qu’une réduction de 613 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES), soit environ 0,7 % (p.13) des émissions totales du Québec. Malheureusement, la réponse à cette autre mauvaise année du Fonds vert reste peu convaincante et semble répéter les erreurs des dernières années.

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Justin Trudeau ou le pari de la lâcheté


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Un lieu commun de la pensée consiste à dire qu’en politique, la gauche et la droite n’existent plus. La plupart du temps, ce sont des personnes aux idées de droite qui avancent une telle position. Il n’en demeure pas moins qu’à regarder les agissements de certains partis politiques, on finit en effet par ne plus savoir où ils logent sur le spectre idéologique. Le Parti libéral du Canada nous a offert ces dernières semaines un exemple parfait de cette tendance.

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Coûts et avantages : la gratuité du transport en commun à Montréal


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Depuis quelques années l’idée de rendre le transport en commun gratuit fait son apparition dans diverses municipalités, au Québec comme ailleurs. Cette pratique se veut une manière de revitaliser une municipalité tout en participant à diminuer les gaz à effet de serre (GES) en rendant plus fluide la circulation. Alors que la Ville de Montréal se lance comme défi de réduire de 80% les émissions GES de la collectivité d’ici 2050, les enjeux du transport en commun et du transport actif deviennent prioritaires. Cette fiche socioéconomique de l’IRIS se veut une analyse succincte des conséquences de rendre le transport en commun gratuit pour en faciliter l’accès.

À qui appartient le choix de la hauteur de la barre ?


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La période de consultation sur les règlements relatifs à la mise en place du Programme objectif emploi à l’aide sociale s’est terminée le 12 septembre 2017. Elle s’est conclue entre autres par le dépôt d’un mémoire très documenté des directeur·e·s de santé publique de Montréal et de la Montérégie. Cette intervention, qui a fait les manchettes, indiquait que l’introduction de sanctions aux prestations des primo-demandeur·e·s d’aide sociale qui ne se conformeront pas aux obligations de ce nouveau programme est une mauvaise décision du point de vue de la santé publique. La réaction d’Alain Dubuc à cette prise de position a eu de quoi étonner par son empressement à contrer cet appel, à chercher la faille dans la rigueur évidente de ses auteur·e·s ainsi qu’à ramener l’essentiel du débat à une question d’incitation à l’emploi et de ce qui peut être exigé de personnes qui demandent une aide de dernier recours.

L’égalité n’est pas «presque acquise»


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En entrevue avec le Journal de Québec, Louise Cordeau laissait planer il y a quelques jours, la possibilité d’un changement de nom pour le Conseil du statut de la femme (CSF). Ainsi, la nouvelle présidente souhaite que ce dernier reflète l’évolution de notre société à l’égard des enjeux d’inégalité entre hommes et femmes, l’égalité étant à son avis «presque acquise». Son intervention reflète bien le mur auquel le progrès en termes d’équité se heurte. L’IRIS publiait une note en avril dernier qui recensait les écarts salariaux entre hommes et femmes selon différentes caractéristiques comme l’expérience, le domaine d’étude ou le temps de travail.

Légalisation du cannabis : quel modèle retenir ?


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En avril 2017, le gouvernement fédéral a déposé son projet de loi sur le cannabis récréatif qui prévoit la légalisation de ce produit au Canada dès le 1er juillet 2018. Le gouvernement du Québec a déjà exprimé des craintes quant à certains enjeux de sécurité et de santé publique liés à la légalisation, et il lui incombe maintenant de définir le cadre le plus propice à une distribution sécuritaire de ce nouveau produit. Dans une étude publiée en décembre 2016, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) a développé un champ d’analyse sur les retombées économiques liées à la légalisation, en plus de souligner les éléments favorisant une distribution du cannabis récréatif par le biais d’une société d’État.

L’économie québécoise se porte bien! Oui, mais…


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Le Parti libéral du Québec publiait le 24 août dernier sur son site Web «7 bonnes nouvelles pour le Québec à découvrir et à partager». C’était quelques jours avant que la campagne en vue de l’élection partielle dans la circonscription de Louis-Hébert ne soit déclenchée. Parmi ces «bonnes nouvelles», qui portent sur la situation de l’emploi et de l’économie dans la province, on mentionne que le taux de chômage est à son plus bas, que le nombre d’assistés sociaux a connu une baisse «historique», que le PIB «connaît sa meilleure progression de début d’année en 15 ans » et que « c’est au Québec que les hausses de salaire seront les plus importantes l’an prochain».

L’argent en éducation selon l’IEDM : avancez vers l’arrière


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Oubliez l’austérité. S’il faut en croire une étude récente de l’Institut économique de Montréal (IEDM) l’argent pleut sur le réseau d’enseignement public préscolaire, primaire et secondaire alors même que l’effectif étudiant diminue. Et cela va s’intensifier puisque le gouvernement prévoit des dépenses additionnelles en infrastructures et l’embauche de personnel. Pour mettre un terme à cet «emballement des dépenses» au cours de la dernière décennie, il faut «changer les façons de faire sans que cela ne coûte plus cher», afin que «le contribuable en ait plus pour son argent», croit l’IEDM. Voilà la trame d’une étude dont l’objectif premier est de ressasser les mêmes poncifs éculés à saveur libertarienne.

Inégalité scolaire : le Québec dernier de classe ?


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La concurrence entre les différents établissements scolaires, ce qu’on appelle le «marché scolaire», s’impose comme la nouvelle norme présidant au destin des écoles québécoises. Que ce soit par le biais de la concurrence faite par les écoles privées aux écoles publiques ou même, de manière plus insidieuse, de la chasse à la «clientèle» qui oppose les écoles publiques les unes aux autres, certains semblent penser qu’une configuration concurrentielle du réseau d’éducation l’aiderait à mieux répondre aux aspirations des élèves. Pourtant, comme le Conseil supérieur de l’éducation le relevait l’an dernier, cette mise en concurrence ne fait que miner la qualité des services offerts à la majorité des jeunes.

Que comprendre des chiffres sur l’emploi?


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À chaque publication de nouvelles statistiques sur l’emploi, nous avons droit au même spectacle: s’il y a amélioration, les gouvernements s’en félicitent; s’il y a déclin, c’est en raison de facteurs hors de leur contrôle. Alors comment s’y retrouver? Plusieurs données sont à la disposition de tous et de toutes; tentons de comprendre leur signification et leurs limites.

Lire la suite du billet sur le blogue de l’IRIS.

Femmes et fiscalité… c’est compliqué


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La semaine dernière, la Chaire en fiscalité et en finances publiques publiait un rapport portant sur l’analyse différenciée selon les sexes (ADS) de différentes mesures fiscales québécoises. Les chercheurs ont sélectionné les 25 mesures qui leur apparaissaient les plus pertinentes et ont, pour chacune d’entre elles, détaillé la répartition homme-femme du nombre de contribuables touchés et de la valeur totale de la mesure, ainsi que les montants moyens en jeu pour chacun des deux groupes. Sans surprise, certaines mesures sont à l’avantage des hommes tandis que d’autres sont à l’avantage des femmes. Ces résultats vont dans le sens de travaux antérieurs de l’IRIS, que ce soit concernant la situation des personnes selon leur catégorie de revenu ou bien selon leur genre.

S’affranchir de l’impôt ou améliorer notre régime fiscal ?


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L’approche de l’été signifie pour de nombreux salarié·e·s qu’arrive aussi le salutaire temps des vacances, occasion de prendre du temps pour soi et ses proches et de recharger la batterie après d’exigeants mois de travail. Les Québécois et les Québécoises consacrent la majeure partie de leur temps à réaliser une activité dont le contenu et les finalités sont déterminés par une entreprise en échange d’un salaire qui, depuis trente ans, n’a pas suivi l’augmentation de la productivité. L’Institut Fraser prétend malgré cela que pendant une bonne partie de l’année, c’est en fait pour l’État que l’on travaille sans relâche: «Le fardeau fiscal de 2017 représente près de six mois de revenus ou la moitié de l’année, du 1er janvier au 20 juin.

Le sous-financement des maisons d’hébergement pour femmes : facteur aggravant de la marginalisation des femmes immigrantes au Québec


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Le présent rapport de recherche de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) analyse les facteurs structurels liés aux institutions, à l’histoire coloniale, aux politiques d’immigration et au traitement médiatique de la violence qui tendent à minimiser ou à rendre invisibles les discriminations multiples et simultanées que vivent les femmes immigrantes et les femmes autochtones violentées. Ces facteurs structurels ont une incidence importante sur l’intervention des maisons d’hébergement auprès des femmes et sur le suivi de celles-ci. Une analyse détaillée des types de services dispensés et des heures de travail effectuées selon les ressources dont disposent actuellement les maisons d’hébergement au Québec a permis de mettre en lumière l’existence d’un sous-financement affectant la qualité des interventions destinées aux femmes immigrantes et aux femmes autochtones.