Rêver mieux pour le théâtre


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Le Conseil québécois du théâtre lance un chantier pour repenser le système de financement des arts, rapporte Le Devoir. Le théâtre québécois, ses artistes, ses artisans et ses œuvres, « voient aujourd’hui leurs imaginaires et leurs savoir-faire être menacés de disparition ». C’est une des conclusions de l’État des lieux de la pratique théâtrale québécoise, produit par le Conseil québécois du théâtre (CQT), que Le Devoir a pu lire en primeur. Ce n’est pas un cri d’alarme que souhaite lancer le CQT en compilant « les obstacles les plus vifs » qui nuisent au théâtre québécois d’aujourd’hui, mais plutôt un grand travail de réflexion. L’objectif ? Trouver comment changer un système de soutien artistique et culturel qui, manifestement, ne fonctionne plus. Trop peu de compagnies peuvent désormais assumer les risques financiers de créer des œuvres qui proposent des formes esthétiques nouvelles, selon le document. Cet effritement de la capacité à créer des œuvres inusitées fait que « l’ensemble de l’écosystème théâtral […] s’appauvrit, n’innove plus, touche les mêmes publics et finit par se scléroser », lit-on encore. Les causes de cette « réduflation » des œuvres, et de l’imaginaire même, seraient nombreuses et variées. Plusieurs ont été mises en lumière, notamment dans Le Devoir, lors des manifestations de la crise des arts du printemps dernier. Cette fois, le CQT les collige toutes, résumant des publications des acteurs du milieu, des rencontres et les résultats d’un sondage interne.