Rémunération du secteur public : une légère amélioration, mais un retard bien réel


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Malgré une légère amélioration, le retard de la rémunération des salariées et salariés du secteur public demeure bien réel, constatent les centrales syndicales, à la lumière des résultats de l’enquête annuelle de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) publiée jeudi matin. Alors que le retard de la rémunération globale – incluant le régime de retraite et autres avantages sociaux – qu’accusent les employées et employés de l’État par rapport aux autres salariés québécois était de 9,3% l’an dernier, cet écart se situe aujourd’hui à 8,6%, observe l’ISQ. «Si les libéraux avaient fait d’autres choix budgétaires que de couper dans tous les réseaux publics, d’en mettre plein les poches aux médecins et de distribuer des bonbons électoraux, ce retard salarial aurait pu être réglé depuis longtemps, constate le président de la CSN», Jacques Létourneau. Pour la présidente de la CSQ, Louise Chabot, ce retard salarial contribue à la rareté et aux pénuries croissantes de main-d’œuvre dans les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de la fonction publique. «Lors de sa mise à jour économique, Carlos Leitao reconnaissait que les augmentations salariales accrues dans le secteur privé ont un effet bénéfique sur la croissance économique et les revenus de l’État, souligne Daniel Boyer, président de la FTQ. Il serait temps qu’il donner l’exemple avec ses propres salariés!»