Régime forestier : Le gouvernement prend un pas de recul


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Face à la levée de boucliers des Premières Nations et de plusieurs organisations de la société civile, dont la CSQ, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, a décidé de réviser son projet de loi no 97 qui aurait facilité l’exploitation commerciale des forêts québécoises. La CSQ se rangeait du côté des communautés autochtones dans leur opposition au projet de loi no 97 (PL97) sur la réforme du régime forestier. Par une résolution adoptée à l’unanimité lors de son conseil général de mai dernier, la Centrale affirme son appui aux gardiens du territoire Nehirowisiw Aski et aux Premières Nations du Québec et du Labrador, qui dénoncent une réforme qu’ils considèrent comme une attaque directe à leurs droits fondamentaux et à leur souveraineté territoriale. Déposé par le gouvernement québécois, le PL97 prétendait moderniser la gestion des forêts publiques. En réalité, il visait à accélérer l’exploitation industrielle des territoires forestiers, sans garantie de consultation adéquate ni de respect des droits ancestraux autochtones. Pour les leaders autochtones, il s’agissait d’une nouvelle tentative de dépossession. « Ce projet de loi est une gifle à notre souveraineté. Il ouvre la porte à une exploitation intensive sans notre consentement et sans reconnaissance de notre relation millénaire avec le territoire », résumait récemment une représentante Nehirowisiw dans Pivot.