De nouveaux programmes de français sont en préparation au ministère de l’Éducation et l’automne prochain, des élèves du primaire et du secondaire en expérimenteront les versions pilotes, rapporte La Presse. De l’avis général, ça presse. « Les élèves ne semblent pas avoir de mal à se souvenir du théorème de Pythagore. Mais même si on leur enseigne depuis le primaire la différence entre “a” et “à”, pour plusieurs, ça ne rentre pas. Encore en 3e secondaire, je dois leur enseigner les homophones », lance Alex-Anne Flambert, enseignante de français au secondaire. Ce qui est encore plus ennuyeux, c’est que c’est encore le cas au cégep. En français, ça ne va pas. Les résultats aux examens du Ministère en témoignent : en 2024, le taux de réussite à l’examen d’écriture de 5e secondaire n’a été que de 66,9 %. Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, avait décortiqué pour La Presse, en 2023, l’épreuve ministérielle de français de l’année précédente. Le respect du thème imposé ? Pas de problème : 97 % des élèves y sont parvenus. La cohérence du texte ? Là-dessus aussi, ça allait, à 98,5 %. Pour l’orthographe et la grammaire, ça chutait à 48 %. Autrement dit, dès lors qu’il s’agissait de critères suivant des règles précises et suivant une correction objective, c’était l’échec. Valérie Gagnon, qui enseigne au secondaire dans un collège privé de Montréal, s’en inquiète et lance l’idée : pourquoi ne pas proposer des programmes enrichis en français, comme il y en a en mathématiques ?
