Québec ouvre un nouveau front avec les syndicats avec le dépôt du projet de loi


Classé dans : Monde syndical | 0

Déjà aux prises dans un bras de fer avec les fédérations médicales, le gouvernement Legault ouvre un nouveau front avec les syndicats en déposant sa controversée réforme du régime syndical, qui provoque déjà leur colère, rapporte La Presse. Le ministre du Travail, Jean Boulet, a déposé jeudi en Chambre le projet de loi 3 « visant à améliorer la transparence, la gouvernance et le processus démocratique de diverses associations en milieu de travail ». Essentiellement, ce projet de loi introduit la cotisation facultative, pour financer d’autres activités que la défense des travailleurs, en plus d’une cotisation principale, et précise que « le montant de la cotisation principale ne peut être établi ou modifié qu’après avoir été autorisé au scrutin secret par un vote majoritaire des membres concernés qui exercent leur droit de vote ». De plus, il est désormais prévu que les syndicats soient tenus de permettre un vote sur une période de 24 heures, notamment quand vient le temps d’autoriser une grève ou la signature d’une convention collective. Le projet de loi du ministre Boulet prévoit aussi qu’un syndicat qui veut prélever des cotisations facultatives pour financer « certaines activités déterminées » (c’est-à-dire n’importe quelle activité politique, comme une manifestation, ou qui n’est pas en lien avec la défense des droits des travailleurs) doit d’abord consulter une fois par année ses membres lors d’une assemblée et qu’un vote s’exerçant sur une période de 24 heures soit obligatoire. La réforme proposée prévoit aussi que « le prélèvement ou le précompte de cotisations facultatives par un employeur ne peut être effectué que s’il a été autorisé par un vote majoritaire des salariés que l’association représente et qui exercent leur droit de vote à l’occasion d’un scrutin secret ».