Pour une ministre qui se soucie de l’enseignement supérieur, qui le comprend et qui le défend


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Pascale Déry assume les fonctions de ministre de l’Enseignement supérieur depuis près de deux ans et demi. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son mandat n’a rien d’éclatant et que le lien de confiance avec le milieu est proche de zéro, soutient le président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, Benoit Lacoursière. Sur l’IA, il lui a fallu plus d’un an et un rapport du Conseil supérieur de l’éducation pour amorcer de véritables travaux visant à baliser cette technologie. Sur le financement, ce que l’on voit, ce ne sont que des coupes et des compressions. Comme si ce n’était pas suffisant, la ministre s’est donné comme mission de s’en prendre à la liberté académique. Après avoir bloqué sans motif valable la nomination d’une professeure, pourtant élue par ses pairs, au CA de l’INRS il y a quelques mois, elle s’en prend directement au contenu des cours enseignés dans les cégeps, abusant ainsi de son autorité de ministre au nom de ses convictions politiques personnelles et elle ose affirmer à l’Assemblée nationale qu’elle continuera à se mêler de ce qui ne la regarde pas. L’enseignement supérieur mérite mieux. Nous méritons une ministre qui connaît le milieu et respecte ses principes fondamentaux, une ministre capable de défendre les réseaux des cégeps et des universités, bref une ministre qui est sensible à l’enseignement supérieur et qui l’aime. Pascale Déry peut-elle encore être cette personne ?