La crise financière qui secoue le secteur culturel québécois et l’hostilité affichée du président états-unien à l’endroit du Canada ont incité des acteurs de notre industrie musicale à prendre la plume pour revendiquer une « souveraineté culturelle ». Dans deux lettres ouvertes publiées par Le Devoir sont remises en question les subventions accordées aux festivals organisés par Evenko, entreprise québécoise détenue à 49 % par le géant américain Live Nation. Les signataires soulignent également l’influence de Live Nation sur la diffusion de spectacles, par l’entremise des salles qu’elle contrôle et de sa billetterie, Ticketmaster, mise en cause par la justice américaine pour pratiques anticoncurrentielles. Dans une première lettre intitulée « Pour la souveraineté de notre culture » le Regroupement des festivals régionaux artistiques indépendants (REFRAIN), l’Union des artistes (UDA) et le professeur François Colbert, titulaire de la Chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi-Marcoux à HEC Montréal, se préoccupent du « contrôle » exercé par Live Nation sur les festivals québécois par l’entremise d’Evenko, propriétaire de Spectra qui produit les Francos de Montréal, le Festival international de jazz de Montréal et Montréal en lumière, et producteur d’Osheaga, Fuego, ÎleSoniq et Lasso. La seconde lettre intitulée « Quelle nation protégera Live Nation ? » est signée par Jon Weisz, directeur général de l’association Les Salles de musique alternatives du Québec (SMAQ) et Vincent Séguin, président de la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ).
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