Titulaire d’un doctorat en sexologie, la chargée de cours Maude Lecompte a fait sa maîtrise sur la fréquentation du site de rencontre Tinder, et en a fait un livre Les applications de rencontre. Révolution, lieu de perdition, ou simple gadget ?, rapporte Le Devoir. « Depuis à peu près un an, il a été constaté qu’il y avait une baisse d’achalandage sur les applications les plus utilisées et les plus populaires actuellement, notamment Tinder et Bumble, dit-elle. Et ce qu’on remarque, c’est que cette tendance-là est encore plus marquée chez les plus jeunes. Donc, les jeunes semblent insatisfaits des résultats obtenus et aussi insatisfaits de ce que ça demande en termes d’implication. C’est énergivore. C’est souvent chronophage, et ça ne mène pas à grand-chose. » Depuis, ajoute-t-elle, on a vu émerger des soirées de slow dating qui semblent « avoir un certain intérêt pour les plus jeunes ». Des études ont en effet démontré que la très grande majorité des échanges survenus en ligne entre des inconnus ne mènera à rien, pas même à une rencontre en personne. « Ou on peut parfois perdre une semaine à parler en ligne avec quelqu’un pour que finalement, une fois que la rencontre se matérialise, la personne ne soit pas ce qu’elle prétend être. Et ça demande énormément d’efforts, de créer un profil qui d’une part est authentique, mais qui d’autre part est vendeur », rappelle Mme Lecompte.