L’UQAM frappée par les politiques anti-intellectuelles de Trump


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Financement menacé, surveillance accrue des projets de recherche, pressions idéologiques : la lutte contre les élites universitaires américaines menée par Donald Trump se fait sentir jusqu’à l’UQAM, selon des professeur(e)s interviewés par le Montréal Campus.  « La situation aux États-Unis commence déjà à cloisonner les échanges avec nos collègues américains », remarque Ariane Ollier-Malaterre, professeure à l’École des sciences de la gestion (ESG) et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la régulation du digital dans la vie professionnelle et personnelle. La professeure en ressources humaines, qui collabore régulièrement avec ses homologues aux États-Unis, remarque que l’arrivée au pouvoir de Donald Trump a affecté la fluidité de leurs échanges. « Mes collègues américains sont en retard dans leurs travaux parce que, là-bas, c’est le chaos », explique-t-elle. Mme Ollier-Malaterre observe que certain(e)s voient leur recherche compromise alors que d’autres craignent de perdre leur emploi. La professeure à l’ESG s’inquiète aussi du resserrement des frontières mené par l’administration Trump. « Mes collègues américains qui ont une identité transgenre ou qui sont sur un visa de travail n’osent pas voyager à l’extérieur des États-Unis », remarque-t-elle, en expliquant qu’ils et elles craignent de ne pas pouvoir rentrer au pays par la suite.