L’industrie du tatouage se fait un sang d’encre


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L’industrie du tatouage au Québec vit une période trouble. D’un côté, la clientèle est en forte baisse et, de l’autre, les artistes n’ont jamais été en aussi grand nombre. Certaines personnes n’ont pas le choix de diversifier leur offre tandis que d’autres décident simplement de quitter le navire. «Il y a beaucoup de salons de tatouage qui sont apparus sur le marché», indique Philippe Denis, chargé de cours à l’École supérieure de mode, à l’émission Ça nous regarde, à l’antenne de Radio-Canada. «L’offre a suivi la demande depuis les années 1980, fait-il observer. Sauf que désormais, la demande est en forte baisse et des milliers d’artistes se partagent des miettes. Philippe Denis observe que la baisse de la clientèle n’est pas seulement due aux incertitudes économiques. Ses étudiants, notamment, affichent une forte volonté de distinction. «La nouvelle génération qui arrive veut se démarquer. Donc, on ne va surtout pas se faire tatouer, alors que ceux qui nous précèdent, c’est 40 ou 50 % qui ont un tatouage», avance-t-il. M. Denis note que la nouvelle génération a un rapport au corps différent et qu’elle se préoccupe davantage des effets potentiels de l’encre sur la santé. «Des enfants de 12 ans utilisent des crèmes antivieillissement conçues pour des gens de 50 ans. Il y a un fort besoin d’éternité, d’immortalité.»

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98,5 | Les tatouages, «c’est peut-être moins original».