Les infractions sexuelles commises par les ados passent-elles sous le radar?


Classé dans : Monde social et de l’éducation | 0

Gestes déplacés, attouchements, partage de photos intimes : les jeunes de 12 à 17 ans sont – toute proportion gardée – cinq fois plus nombreux que les adultes à commettre des infractions de nature sexuelle et ces taux sont à la hausse, rapporte Radio-Canada. Ces données « devraient nous réveiller en tant que société », selon une spécialiste. Pourtant, la prévention et le suivi font cruellement défaut pour ces adolescents à un moment critique de leur développement. Au Québec, la majorité des crimes de nature sexuelle sont commis par des adultes, le plus souvent par des hommes. Mais les taux d’infraction sont cinq fois plus élevés chez les mineurs. Depuis 2017, ces taux progressent de façon notable, révèlent les plus récentes données du ministère de la Sécurité publique du Québec. En 2022, 87 % des 1395 infractions présumément commises par des jeunes entraient dans la catégorie des agressions sexuelles simples ou des contacts sexuels. Ces chiffres provisoires ne représentent que les cas signalés aux corps de police du Québec. En contrepartie, les taux les plus élevés de victimes d’agressions sexuelles se trouvent également chez les 12 à 17 ans, et leurs dénonciations suivent la tendance qui s’est intensifiée depuis le mouvement #MoiAussi. Ce qu’on voit dans les chiffres du ministère, c’est que les victimes [mineures] sont surreprésentées. C’est la tranche d’âge qui a vu la plus grande augmentation de dénonciations dans les dernières années, note la professeure et criminologue Julie Carpentier.

Commission sur les jeunes et les écrans : Pas de réseaux sociaux avant 14 ans.