Le manque de CPE nuit surtout aux enfants défavorisés


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Les enfants vulnérables provenant de milieux défavorisés sont ceux pour qui l’accès à un centre de la petite enfance (CPE) peut avoir le plus de bienfaits à long terme. Ce sont pourtant eux qui, particulièrement à Montréal et à Laval, ont le moins accès à ce service actuellement, conclut une étude de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques. Le professeur à l’Université de Sherbrooke Luc Godbout dévoile ce mardi, dans le cadre du Grand rendez-vous de la petite enfance, qui se tient jusqu’à mercredi à Trois-Rivières, les résultats d’une recherche intitulée Examen de l’arrimage entre besoins des enfants et offre de services de garde éducatifs au Québec. Il a mené cette recherche aux côtés des chercheurs Michael Robert-Angers et Pierre Fortin. L’imposant document, que Le Devoir a pu consulter sous embargo, aborde l’évolution, depuis la création du ministère de la Famille en 1997, du réseau des garderies de la province, qui a joué un rôle fort dans l’émancipation économique de nombreuses femmes. Or, bien que des efforts importants aient été effectués depuis près de 30 ans pour accroître le nombre de places disponibles en services de garde éducatifs à l’enfance, 21,2 % des enfants de deux à quatre ans au Québec n’en bénéficiaient pas en 2023. Ceux-ci n’avaient également pas accès à la maternelle quatre ans, souligne le document. « D’ici 2027, la situation va être pas mal stabilisée au niveau des places, précise en entrevue au Devoir M. Godbout, alors que l’accès aux services de garde devrait, d’ici là, être facilité pour les parents. » « Mais il va rester quand même que l’accès aux garderies subventionnées va être inégal selon la région », complète, à ses côtés, Michael Robert-Angers.

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