Attisée par le sénateur républicain Joseph McCarthy, la « Peur rouge » des années 1950, cette angoisse de la submersion des valeurs sociales étasuniennes par le communisme, n’a pas seulement été à l’origine d’une tristement célèbre chasse aux sorcières dans les rangs artistiques et politiques. Elle a aussi conduit à une vaste campagne de censure de livres dans les bibliothèques contrôlées par le gouvernement fédéral, avec la suppression de titres qui, en rétrospective, peuvent faire sourire. « Nous assistons à une nouvelle forme de maccarthysme au XXIesiècle », résume en entrevue au Devoir George Yancy, professeur de philosophie à l’Université Emory, en Géorgie. « L’interdiction de livres — acte antidémocratique, ignoble et draconien — illustre les aspirations fascistes autoritaires de l’extrême droite américaine, dont l’objectif est de faire taire la dissidence, de contrôler le débat public et de contraindre l’imagination et la critique de ceux qui refusent de suivre le mouvement. Et c’est là où nous en sommes ».
Autres textes liés à des sujets similaires :
• Le chef du Pentagone annonce des coupes de 5,1 milliards : Deux universités coupées.
• L’Université Harvard rejette les exigences de Trump, qui lui coupe plus de 2 milliards.
• Donald Trump menace de retirer à Harvard ses avantages fiscaux.
• Universités américaines : Absurdités trumpiennes.
• Les annulations de visas sèment la panique chez les étudiants étrangers.
• Financement de l’OMS : Les systèmes de santé de nombreux pays perturbés.
• Trump veut supprimer la recherche climatique menée par l’agence américaine de référence.
• Ingérence politique dans la recherche : Le Canada et le Québec en terrain vulnérable.